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27 octobre 2009 2 27 /10 /octobre /2009 22:54

COMMERCIALISATION DES PRODUITS DE LA PECHE

 

 

 

 

Les différentes filières

 

 

 

 

 

 

Productions françaises : pêche, pisciculture, conchyliculture


En 2006, la production française (métropole et DOM) a été de 792 000 tonnes pour un chiffre d'affaires de 1,70 milliards d'euros en première vente.

Sur ces 792 000 tonnes, 336 000 tonnes (1 milliard d'euros) correspondent à de la pêche fraîche et 214 000 tonnes (177 millions d'euros) à de la pêche congelée. Enfin, 240 000 tonnes (532 millions d'euros) proviennent de l'aquaculture (189 300 tonnes de la production conchylicole et 50 700 tonnes de la production piscicole).

La pêche maritime des DOM, fraîche et congelée, représente 22 700 tonnnes (163 millions d'euros).


Importations


En 2006, 1 118 000 tonnes de produits aquatiques ont été importées pour une valeur de 4,06 milliards d'euros.

Ces importations sont réparties comme suit : 1,4 milliard d'euros de produits vivants, frais ou réfrigérés ; 1,7 milliard d'euros de produits congelés ; 120 millions d'euros de produits fumés, séchés, salés et 720 millions d'euros de conserves et préparations.

Les principales espèces importées sont : la crevette congelée, le thon en conserve, la coquille Saint-Jacques congelée, le lieu et le merlu congelés et, pour les poissons frais, le saumon, le cabillaud et la baudroie.

Les 3 premiers pays fournisseurs sont : la Norvège, le Royaume-Uni et l'Espagne.


Halles à marée - criées


La halle à marée est un lieu où les espèces pêchées en mer sont vendues aux enchères, juste après avoir été débarquées.
Il existe sur le territoire métropolitain 42 halles à marée. En 2007, les 4 premières en valeur étaient : Boulogne, Le Guilvinec, Lorient et Erquy.

En 2007, 234 000 tonnes de produits de la mer (690 millions d'euros) ont été vendues en halles à marée (production des bateaux sous pavillon français).

Ces 234 000 tonnes sont réparties comme suit : 173 000 tonnes de poissons, 52 000 tonnes de mollusques (coquillages et céphalopodes) et 9 000 tonnes de crustacés.


Mareyage


Dans un premier temps le mareyeur achète les poissons, crustacés... soit dans la halle à marée, soit directement au producteur ou à l'importateur.
Dans un deuxième temps, il vend ces produits destinés à la consommation humaine soit tels quels, soit préparés (étêtés, éviscérés, mis en filet...) à un grossiste, une centrale d'achats de grandes surfaces, un poissonnier, un restaurateur ou bien encore exporte.

En France près de 5 500 personnes travaillent dans 380 entreprises de mareyage. Le chiffre d'affaires du secteur est évalué à 2 milliards d'euros pour une valeur ajoutée de 260 millions d'euros

Installés près des halles à marée, les ateliers de mareyage sont un point clé pour la qualité des produits de la pêche. Les ateliers de mareyage français respectent les normes sanitaires européennes et font partie des ateliers les plus modernes d'Europe


Transformation


En France, 13 000 personnes travaillent dans le secteur de la transformation des produits de la mer.
Le chiffre d'affaires de ce maillon de la filière des produits aquatiques est de l'ordre de 3,3 milliards d'euros (hors mareyage) et est réparti comme suit : 21% dans le secteur de la surgélation, 27% pour les conserveries et 52% pour la saurisserie (produits fumés, séchés, salés) et le rayon traiteur.


Consommation


La consommation totale des produits de la mer en France est de 2 250 000 tonnes (4,4 milliards d'euros) soit une consommation annuelle d'environ 35,5 kg par habitant équivalent produit entier (moyenne 2003/2004/2005).

En 2006 , les ménages ont acheté 221 000 tonnes de poissons, coquillages, crustacés frais pour un montant de 2 milliards d'euros (données issues de panel consommateurs).
Ces achats ont été répartis comme suit : 70% des volumes pour les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) et 30% pour les poissonniers (en boutique ou sur les marchés) et les ventes directes.

En 2006, les restaurants ont acheté 112 000 tonnes de poissons, coquillages et crustacés frais.


Exportations


En 2005, 432 500 tonnes de produits aquatiques ont été exportées pour une valeur de 1,36 milliards d'euros.
En valeur, les principales espèces concernées sont d'une part le thon tropical destiné à la conserve et d'autre part les crevettes, saumons, seiches et anchois destinés principalement aux marchés du sud de l'Europe ainsi que les anguilles pour les marchés asiatiques.

 

 

 

 

Les circuits de commercialisation varois

Les pêcheurs varois  ajustent au mieux leurs activités en fonction du temps et des techniques, ils sont également des virtuoses de la vente s’adaptant à tous les circuits de distributions. Bien que la vente directe à bord, a quai ou sur les marchés reste le principal circuit de commercialisation, les pêcheurs sont amenés à travailler avec les petites, moyennes et grandes surfaces, avec les poissonniers, les restaurateurs, les mareyeurs ( il n’existe pas de criées en région PACA)

Les produits présentés sur le marché sont frais, de qualité et sauvages puisqu’ils sont issus.

 

 

Les enjeux- retour sur bénéfice et gestion durable des ressources

 

La commercialisation des produits de la pêche revêt une importance capitale pour le pêcheur professionnel, car il ne suffit pas d’être un bon pêcheur en multipliant le nombre de prise si on ne maîtrise pas l’art de la vente et les différents circuits de commercialisation. C’est donc par une valorisation des produits pêchés que s’opère la meilleure rentabilité.

 

L’Europe encourage les projets qui valorisent les produits de la mer ainsi que l’OFIMER.

On peut d’ailleurs imaginer que cette valorisation par la qualité plutôt que le quantitatif permettent de limiter l’effort de pêche et donc permettre une pêche durable rechercher par nos décideurs…

 

IV. Obligation d’inscription au registre du commerce et des sociétés.

Un commerçant

 

Bien que le patron pêcheur soit considéré comme un artisan, c’est à dire un
entrepreneur indépendant vivant essentiellement du produit de son travail manuel, il
est avant tout un commerçant au sens de l’article 1
er du code du commerce de

1810. Ainsi, la jurisprudence commerciale affirme explicitement depuis le XIXème
siècle que toutes les activités maritimes constituent des actes de commerce par nature.

La loi d’orientation de 1997, en son article 14, reprend cette qualification et dispose que «toute activité de pêche maritime pratiquée, à titre professionnel, à bord

d’un navire et en vue de la commercialisation des produits, est réputée commerciale».

 

Les démarches :

- Inscription au CFE de la CCI.

- L’immatriculation au registre du commerce se traduit par la délivrance d’un K-bis qui mentionne l’identification, les renseignements relatif à l’entrepreneur, et les renseignements relatifs à l’activité commerciale

- selon les cas il est nécessaire de s’inscrire en préfecture pour obtenir une attestation d’ambulant (pour marché)

- suite à l’immatriculation l’INSEE délivre un n° Siret  et classe l’activité selon un code APE qui est le 050A pour la pêche

- théoriquement des exonérations de la taxe professionnelle peuvent être envisagées

- les charges restent dues à l’ENIM et non à une caisse de commerçants.

 

 

C’est le greffe du tribunal de commerce qui enregistre l’immatriculation.

 

 

 

 

 

 

V. L'étiquetage - tracabilité

Depuis le 1er janvier 2002, une nouvelle réglementation concernant l'étiquetage des produits de la pêche et de l'aquaculture est entrée en vigueur.
Le consommateur doit désormais disposer d'informations précises sur les produits de la pêche ou de l'aquaculture vendus au détail: en poissonnerie, en grandes et moyennes surfaces ou sur les marchés.
Cette obligation d'information concerne les produits, qu'ils soient issus de l'Union Européenne ou qu'ils soient importés dès lors qu'ils sont présentés: vivants, réfrigérés ou congelés, entiers ou en filets, salés, séchés, fumés ou en saumure.

 Règlement (CE) n°2065/2001 de la Commission du 22 octobre 2001 établissant les modalités d'application du règlement (CE) n° 104/2000 du Conseil en ce qui concerne l'information du consommateur dans le secteur des produits de la pêche et de l'aquaculture



Dorénavant, le commerçant (ou pêcheur) doit clairement afficher les trois mentions obligatoires de l'étiquetage:


La dénomination commerciale de l'espèce


La dénomination commerciale de l'espèce est obligatoire et doit respecter les textes en vigueur.
(Le nom scientifique de l'espèce peut éventuellement être mentionné.) ( voir annexe)

Quelques exemples de dénominations de vente admises :

Nom scientifique

Dénominations de vente admises

Engraulis encrasicolus

anchois commun, anchois

Dicentrarchus labrax

bar commun, bar, loup

Lophius piscatorius

baudroie commune, baudroie, lotte

Melanogrammus aeglefinus

églefin, haddock (état fumé)

Thunnus alalunga

germon, thon germon, thon blanc

Molva molva

lingue franche, julienne, lingue

Sardina pilchardus

sardine commune, sardine, célan (quand supérieur à 50g)

 


Le mode de production


La distinction est faite entre les produits de la pêche maritime, ceux de la pêche en eau douce et les ceux de l'aquaculture identifiés repectivement par :
- "... pêché ..."
- "... pêché en eau douce ..."
- "... élevé..."

 

 


la zone de production


- Les produits de la pêche maritime doivent comporter sur leur étiquette l'indication de la zone de capture. Il existe 12 zones définies comme suit:

Zones de capture

définition de la zone de capture

Atlantique Nord-Ouest
Atlantique Nord-Est (sauf Mer Baltique)
Mer Baltique
Atlantique Centre-Ouest
Atlantique Centre-Est
Atlantique Sud-Ouest
Atlantique Sud-Est
Mer Mediterranée
Mer Noire
Océan Indien
Océan Pacifique
Antarctique

Zone FAO n° 21
Zone FAO n° 27
Zone FAO n° 27.IIId
Zone FAO n° 31
Zone FAO n° 34
Zone FAO n° 41
Zone FAO n° 47
Zones FAO n° 37.1, 37.2 et 37.3
Zones FAO n° 37.4
Zones FAO n° 51 et 57
Zones FAO n° 61, 67, 71, 77, 81 et 87
Zones FAO n° 48, 58 et 88

Carte des zones FAO (organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture)

 

- Les produits pêchés en eau douce doivent comporter la mention de l'Etat membre ou du pays tiers d'origine du produit.

- Les produits issus de l'aquaculture doivent comporter la mention de l'Etat membre ou du pays tiers d'élevage dans lequel la phase de développement final du produit s'est déroulée.

Une zone de production plus précise peut être mentionnée (exemples : pêché en Atlantique Nord-Ouest/ golfe de Gascogne ; élevé en France, en Normandie).

Toutes ces informations sont indiquées sur les factures, les emballages ou les étiquettes.
Grâce à ces mentions obligatoires, le suivi du produit est assuré tout au long de la filière.

 

C’est la TRACABILITE !!!

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